Rendu où on en est, disons les choses sans filtre : Trump va bêcher tête première dans l’escalier de l’histoire !
Il va s’en prendre toute une le 3 novembre, jour de l’élection américaine, et se faire oublier après ces instants grotesques et imposés d’une disgrâce qui s’étire.
Malgré sa victoire pas si surprenante que ça en 2016 (déjà anticipée par plusieurs outsiders comme Allan Lichtman) cette fois-ci, rassurez-vous, notre guignol ne s’en tirera pas. Trump va s’en retourner à la rue. Renouer avec ses arnaques habituelles, mafieuses, minables, malgré que le mal politique soit fait.
Ce saccage constitutionnel et institutionnel ainsi que celui de ces alliances politiques sont irrécupérables pour les USA. L’Amérique en tant que symbole vertueux, en tant que défenseur de la liberté, c’est terminé ! L’Amérique sous Trump a contracté la gastro et elle a chié sur tous les murs 4 années durant, comme un arrosoir à jardin. Le président orangé de peau a perdu le contrôle de ses sphincters. Et l’odeur putride digne d’un charnier en a fait fuir plus d’un.
Jamais les USA n’auront été aussi isolés sur la scène internationale et on saisit pourquoi ! D’aucun de leurs anciens alliés naturels, braqués par leurs commentaires désobligeants et leurs actions vindicatives, ne lui fournira plus les couches dont elle a tant besoin pour rester au sec. Cette prise de conscience drastique de leur part a encouragé un renouveau de l’autonomisme politique. Les Français, les Allemands, le Canada ont enfin pris leurs distances et se garderont maintenant une petite gêne à pactiser de manière frivole, sans d’abord penser à leurs avantages nationaux. Et quand bien même on se retrouvera bientôt avec un nouveau gouvernement mieux peigné que l’ancien, jamais on ne reviendra au même degré de cohésion géopolitique. Les anciens amis ont simplement pris la mesure de la bipolarité et du mépris qui couve… et des dangers d’une union traditionnelle menaçant leur indépendance.
Que va-t-il se passer ?
Dans quelques jours, Trump ira utiliser son immense talent ailleurs, en se payant du bon temps : burger et pornstars sont au programme. Il laissera ainsi son poste à d’autres figures « moroniques » moins extrêmes, mais tout aussi déprimantes… N’en demandez pas trop quand même à l’équipe politique qui lui succédera !
Cela étant, l’élection de 2020 en cache une autre au sénat. Et c’est en fait ce combat-là qu’il faudra suivre avec intérêt. C’est la beauté du système américain, que de nous offrir plusieurs spectacles à la fois. Sans vouloir refaire votre éducation, rappelons simplement qu’il y a 100 représentants au Sénat, et que les sénateurs sont en poste suivant un vote rotatif tous les 6 ans.
Actuellement le Sénat est dominé par les républicains : 53 sièges contre 47. Dans le cas des élections du 3 novembre, 23 sièges républicains et 12 sièges démocrates seront en jeu. Selon Pierre Martin (La Presse), seulement 2 sièges appartenant aux démocrates et une dizaine appartenant aux républicains pourraient changer de mains. La balance est déjà acquise et figée et rien n’y changera. Bref, certains sénateurs sont au front et risquent leur poste. Selon l’excellent site FiveThirtyEight (de Nate Silver), versés dans le déchiffrage de données statistiques, les démocrates ont 80% de chance de rallier 47 à 55 des sièges au Sénat, ce qui leur redonnerait le contrôle de la chambre au Sénat, et, ultérieurement, limiterait les tentatives de blocages de l’opposition (Filibuster), lors du passage de nouvelles législations.
L’histoire s’écrit sous nos yeux ! Notre mise en garde est la suivante : lorsque vous regarderez les résultats de ces élections dignes de la lutte professionnelle, souvenez-vous de ne pas inhaler !